Billet d\'Humeur

Run Baby Run

Aaaah, qu'il est bon de revoir le printemps !!!! Je peux enfin sortir mon tout nouveau training et mes baskets flambant neuves pour un petit jogging bien mérité. On va décrasser tout ça et redonner de la vigueur à ce petit coeur qui a bien trop hiverné.

 

J'ai fait le plein de chansons pour tenir au moins 18 heures... mais bon, je serai certainement revenue avant... ça fait longtemps quand même que je n'ai plus couru.

 

Allez, quelques échauffements accrochée à la barrière du jardin... Tiens, c'est bizarre, tous les voisins sont à leur fenêtre... ben oui, il faut dire que d'habitude je suis plus transat-apéro que baskets... Et bien les gars, moi je vous le dis, il y a un début à tout !!!

 

Et zou, c'est parti pour quelques foulées d'échauffement, en trottinant bien à mon aise, il faut avant tout que je trouve mon rythme. Oh my god, je ne savais pas qu'un coeur pouvait battre aussi vite.. enfin si, en d'autres circonstances que je tairai pour vos chastes yeux... Bon, c'est pas tout ça mais je vais quand même ralentir un peu le rythme sinon je risque de ne jamais voir l'été arriver !!!

 

Oh, mince, le sentier est tout boueux. Hop hop hop, je sautille par-dessus les flaques telle "mimi cracra l'eau elle aime ça". Quels beaux sauts de gazelle quand même, je m'épate !!! Re-hop pour la dernière flaque avant de retrouver un chemin tarmaqué et plat à souhait. Faut quand même pas chercher la difficulté pour la grande première, sinon, je risque de ne plus vouloir recommencer de ma vie.

 

Mmmh, il fait bon, les oiseaux virevoltent d'un arbre en fleurs à l'autre, j'ai de la belle "zique" sur les oreilles, pas une voiture pour m'embêter, je me sens super bien dans mes baskets... tiens, quelqu'un me tape sur l'épaule....mais qu'est-ce qu'il me veut ce type à articuler comme un malmené. Vite, prendre mes jambes à mon cou et surtout le semer à tout prix !!!! Alors, gauche-droite-tout droit... mince, je ne connais pas le chemin par ici, d'habitude c'est en voiture et il fait noir.

 

Ah si, je reconnais maintenant. Un petit regard en biais pour voir s'il est toujours à mes basques... m'enfin, il est vraiment persistant! Oh, mon Dieu, faites que je ne me fasse pas violenter sur un bas-côté de chemin ténébreux sans personne pour m'entendre ni me secourir.

 

Ah, j'aperçois l'entrée de mon lotissement. Pfff, pfff, pfff, je crois que je n'ai jamais couru aussi vite de ma vie. Mais pourquoi mes voisins ne sont-ils plus à la fenêtre afin que je leur montre mon angoisse et le boulet poilu qui me poursuit tel un requin sur le point d'attaquer un banc de sardines... Pfff, pfff, pffff, j'arrive  presque à l'entrée de la maison. Voilà voilà voilà, j'y suis, vite prendre mes clés et ouvrir cette porte pour la refermer aussitôt sur le visage monstrueux de cette bête ignoble qui me poursuit.

 

Mince, je ne les retrouve pas dans mes poches. Pourtant je me souviens l'avoir refermée avant de partir. Je vais vite refaire un tour de lotissement pour réfléchir où j'aurais pu les déposer avant de partir. Ah là là, je n'arrive plus à réfléchir. Bon Dieu, Seigneur ou qui que vous soyez aidez-moi, je vous en conjure. Je vous promets d'aller tous les dimanches à l'église... enfin, tous les 1ers dimanches du mois pour commencer...

 

Mais, il m'attend devant la porte de la maison cet entêté du diable. Et il est en train de secouer un trousseau de clés... mais qu'est-ce qu'il espère, que je vais l'inviter à prendre l'apéro ????? En plus, il faudra que je lui dise qu'un coeur rose en poil c'est un peu limite comme porte-clé pour un homme... surtout que j'ai le même et.... j'ai le même et... mais... mais... je crois que c'est le mien en fait.

 

Je retire la musique qui chante à tue-tête dans mes oreilles pour mieux entendre ce qu'il me crie... il est tout rouge... il a dû crier un peu trop fort....

 

- " Vous êtes vraiment une tarrée... je suis Tony, le voisin d'en face... Vous avez perdu vos clés sur le chemin boueux. Je remontais le chemin et je les ai vues tomber de votre poche lorsque vous tentiez d'éviter les flaques d'eau. Vous auriez au moins pu ralentir votre rythme.

Allez, prenez ces foutues clés. Et la prochaine fois, je vous assure que vous pourrez toujours courir pour que je les ramasse à votre place".

 

- "....."

 

 



12/03/2011
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